Elle est debout sur mes paupières Et ses cheveux sont dans les miens, Elle a la forme de mes mains, Elle a la couleur de mes yeux, Elle s'engloutit dans mon ombre Comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts Et ne me laisse pas dormir. Ses rêves en pleine lumière Font s'évaporer les soleils Me font rire, pleurer et rire, Parler sans avoir rien à dire.
Auguste Rodin, La Cathédrale 1909
Lecture analytique :
-CL corps humain
-anaphore Elle : sa muse
-omniprésence de son amour
-le poète voit sa muse à travers lui-même constamment
-domaine de l'imaginaire
Poème illustre surréalisme :
-imagination de sa muse
-subconscient du poète qui voit l'amour partout
Mes appréciations sur le poème :
-se lit rapidement (octosyllabe)
-expression simple, mais facile à comprendre
-réflexion sur le Elle
Aragon, Le Fou d'Elsa (1963)
Paul Delvaux, La Joie de vivre 1938
Les Lilas
Je rêve et je me réveille Dans une odeur de lilas De quel côté du sommeil T’ai-je ici laissé ou là ?
Je dormais dans ta mémoire Et tu m’oubliais tout bas Ou c’était l’inverse histoire Etais-je où tu n’étais pas?
Je me rendors pour t’atteindre Au pays que tu songeas Rien n’y fait que fuir et feindre Toi tu l’as quitté déjà.
Dans la vie ou dans le songe Tout a cet étrange éclat Du parfum qui se prolonge Et d’un chant qui s’envola!
O claire nuit jour obscur Mon absente entre mes bras Et rien d’autre en moi ne dure
Que ce que tu murmuras!
Lecture analytique :
-4 strophes
-quatrains
-rimes croisées avec récurrence de la sonorité "a" au deuxième et dernier vers de chaque strophe